Contemporary conceptualizations of genocide, massacre, extreme violence and transgression in the field of Classical Studies
Conceptualisations contemporaines du génocide, du massacre, de la violence extrême et de la transgression dans le champ des études classiques
Résumé
It was following the war in former Yugoslavia and the genocide of the Tutsi in Rwanda that ancient history began to invest the field of war violence in a comparative and multidisciplinary approach. While controlling these different contributions into account, we have chosen to focus on massacres and extreme violence in the PARABAINO research program, approaching these issues through the prism of transgression. This made it possible to focus attention on societies (victims, actors and witnesses, communities and individuals) and to consider several levels of analysis (limits previously set, intolerable in war, stories and representations, inscription of events in memories historical and, in fact, in historiographical constructions). If the results obtained are intended to enrich the history of the Greek and Roman worlds, they should also contribute to the development of long-term research from Antiquity to the present day. It is in this perspective that the present article is written, with the aim of giving an account of the place of Antiquity in “forensic turn” and genocide studies, but also to evaluate the relevance of contemporary conceptualizations of genocide, massacre, extreme violence and transgression in the field of classical studies.
C’est à la suite de la guerre en ex-Yougoslavie et du génocide des Tutsi au Rwanda que l’histoire ancienne a commencé à investir le champ de la violence de guerre dans une démarche comparée et pluridisciplinaire. Tout en considérant ces différents apports, nous avons fait le choix dans le cadre du programme PARABAINO de placer la focale sur les massacres et les violences extrêmes en abordant ces questions par le prisme de la transgression. Cela a permis de centrer l’attention sur les sociétés (victimes, acteurs et témoins, collectivités et individus) et de considérer plusieurs niveaux d’analyse (limites préalablement fixées, intolérables dans la guerre, récits et représentations, inscription des événements dans les mémoires historiques et, de fait, dans les constructions historiographiques). Si les résultats obtenus sont destinés à enrichir l’histoire des mondes grec et romain, ils doivent aussi participer au développement de la recherche sur le temps long de l’Antiquité à nos jours. C’est dans cette perspective que s’inscrit le présent article dont l’objectif est de rendre compte de la place de l’Antiquité dans le forensic turn et les génocide studies, mais aussi d’évaluer la pertinence des conceptualisations contemporaines du génocide, du massacre, de la violence extrême et de la transgression dans le champ des études classiques.
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