À l’époque actuelle, la « transition énergétique » est mondialement reconnue en tant qu’antidote contre les défis non seulement écologique mais aussi économique et social. La France et la Belgique ont organisé la consultation citoyenne en vue de leurs projets de loi énergétique. Malgré le même point de départ, elles finissent par les lois différentes. Ainsi, il est intéressant d’étudier comment la transition énergétique définie par ces deux pays a pu influencer leurs politiques d’énergie. Cela dans la mesure où cette « transition » est vue comme transformation sociale et culturelle et que la définition de chaque notion est étroitement liée à la représentation culturelle de chaque pays car la « notion », selon Antoine Culioli, se réfère à « un système complexe de représentation structurant des propriétés physico-culturelles d’ordre cognitif ». Notre étude vise à examiner comment la notion de « transition énergétique » a été traduite dans ces deux espaces francophones, tout en comparant les questionnaires utilisés pendant les consultations citoyennes en France (2013) et en Belgique (2017). La théorie d’Oswald Ducrot nous permet d’une part de constater en quoi les présupposés contribuent à leurs conceptualisations de la « transition énergétique », et d’autre part, de voir leurs points de convergence et de divergence.