L’hybridation, de la PACES à la réforme de l’entrée dans les études de santé : retour d’expérience et perspectives pédagogiques
Résumé
L’UPEC est particulièrement investie dans l’hybridation de son 1er cycle des études de santé. Alors que du temps de la PACES, elle recourait déjà à l’enregistrement et à la mise en ligne des cours magistraux, y compris pour l’UE7 "Santé, société, humanité", la pandémie a contraint les équipes enseignantes à basculer dans l’urgence vers la production de cours enregistrés devant son ordinateur, tout en préparant la mise en place de la réforme. Les cours à distance recourant aux outils numériques sont ensuite devenus un objectif indépendant de la pandémie, mais accompagnant explicitement la réforme, qui, combinées, ont créé une fenêtre d’opportunité.
Ayant enseigné en PACES puis désormais au sein des études de santé réformées, et participant au programme d’hybridation FlexiSanté, j’ai vu évoluer tout à la fois les attentes quant aux modalités d’enseignement, les outils mis à disposition pour faire cours, et les modalités d’échanges avec les étudiantes et étudiants. Si la manière de travailler pour préparer les cours comme pour les dispenser a brutalement changé dans l’urgence de la pandémie, avec un résultat souvent peu satisfaisant sur le plan qualitatif, le développement de l’hybridation conduit à s’interroger de façon plus approfondie sur la conception des cours et leur mode de production (scénarisation, outils numériques, interactivité, en collaboration avec des ingénieur·es pédagogiques), ainsi qu’aux modalités d’accompagnement des étudiantes et étudiants et à leur évaluation. En somme, à partir de l’expérience acquise, peut-on concevoir, pour les humanités médicales au sein des études de santé, des enseignements hybrides qualitatifs ?