Les vivants, empreintes de leur biotope (Anaximandre, Démocrite)
Abstract
Pour les premiers penseurs grecs, si l’apparition et l’évolution des espèces sont dues à une causalité physiques nécessaire, celle-ci va se manifester, selon les conditions locales, par la réalisation d’une immense variété de possibles. La zoogonie de Démocrite témoigne ainsi du fait qu’avant de faire espèce, chaque vivant a d’abord été un individu, dont le type caractéristique se révèle être l’empreinte (tupos) singulière de son biotope propre. Par ce terme, on entend rendre compte de l’inscription de chaque vivant dans une imbrication d’enveloppes ou membranes plastiques en interaction mutuelle, qui constitue son monde et caractérise son bios, le mode d’existence par lequel il devient tel.