De l’épi-métalinguistique à l’épilangagier
Résumé
La notion d’épilinguistique, détachée de son contexte théorique d’origine, est aujourd’hui largement utilisée pour désigner le commentaire réflexif du locuteur-énonciateur « ordinaire » ou « profane » sur son activité d’énonciation et ses énoncés. Dans un premier temps nous retournons aux textes d’Antoine Culioli, qui a proposé et défini la notion, pour la resituer dans le cadre de sa théorisation et de sa réflexion sur le langage, ce qui nous conduira à nous interroger sur la qualité de « non consciente » attribuée à cette activité, dans son rapport à ce que nous nommons la glose épi-métalinguistique. Un retour à Saussure, qui a identifié « la conscience de la langue » au « sujet parlant », nous conduit, dans un second temps, à différencier les niveaux d’activité de langage, selon les degrés de conscience, tout en postulant un principe de continuité sémiotique. Un rapprochement avec la notion de chora sémiotique, dans la perspective de ce qui était considéré en son temps comme une sémanalyse (Kristeva), nous permet, en réintroduisant l’épilangagier, d’avancer une hypothèse concernant la distinction entre conscience et inconscience de la langue.
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