« Porte-parolat(s) institutionnel(s) : locuteurs autorisés et compétence discursive »
Résumé
Ce chapitre se propose d’examiner les conditions de pertinence du recours à la notion de porte-parolat pour éclairer la construction de l’autorité dans les discours produits par des locuteurs institutionnels légitimes. On s’interroge en particulier sur les éventuelles distinctions à établir dans ce contexte entre le porte-parole et le locuteur autorisé, ainsi que sur l’articulation possible entre les propriétés formelles des discours produits et les conditions sociales de l’énonciation, à travers la notion de « compétence discursive ». On décrit enfin cette dernière à la lumière des pratiques de « neutralisation discursive », alternative à la désignation de « langue de bois ».