« Montreur d’archives, voleur de vies » (entretien avec Philippe Artières)
Abstract
Cet entretien avec Philippe Artières doit être resitué dans le projet de l’ouvrage collectif (dirigé par B. Ferron, Émilie Née et Claire Oger), consacré à l’offre de parole adressée aux « sans-voix » : la rencontre donne l’occasion de revenir sur les travaux de l’historien et sur la place qu’y occupent ce qu’il a appelé les « archives mineures ». Mais c’est aussi l’occasion pour Philippe Artières de revenir sur la généalogie de cette approche et sur ce qu’elle doit à l’histoire (ou la micro-histoire) sociale, mais aussi à l’anthropologie et à la sociologie, aux études littéraires ou aux démarches militantes, aux écrits de Foucault bien sûr. Enfin le chercheur évoque de manière réflexive les effets de cet élargissement des corpus et des objets, les enjeux qui peuvent s’y attacher, ou encore le voies de leur restitution et les formes d’ « accrochage » et de « montage » que suppose cette dernière.