« Communiquer (sur) l’invisible. Entre enjeu de santé publique et action individuelle privée, retour sur l’observation d’ateliers de sensibilisation aux perturbateurs endocriniens en France »
Abstract
La présente communication se propose de revenir sur l’appropriation d’un problème public échappant le plus souvent à la perception des sens : les perturbateurs endocriniens. Si ces composés synthétiques ayant la faculté d’imiter les hormones font l’objet de politiques publiques en France, leur appropriation quotidienne demeure complexe. Fondée sur une série d’observations ethnographiques d’ateliers de sensibilisation et des entretiens semi- directifs avec leurs animatrices et leurs participantes, la recherche propose une analyse du dispositif de sensibilisation déployé en vue de la transformation des conduites individuelles. Si des stratégies pédagogiques sont mises en place du côté des animatrices, côté participantes, le passage à l’action n’en demeure pas moins dicté par des ressors pragmatiques relevant de l’arbitrage et du compromis.