Introduction. Cette étude de cas vise à comprendre le lien entre la relation entraîneur-athlète (REA), par le modèle des 3C+1C, et les compétences émotionnelles (CE), en contexte écologique de compétition de lutte. Nous prenons en compte l’expérience subjective des entraîneurs et des athlètes, dans une démarche psychophénoménologique. L’objectif est d’identifier la dimension émotionnelle du vécu subjectif, pour voir l’interaction des 5 CE (identifier, exprimer, comprendre réguler, utiliser) des deux individus en situation et de voir leur lien avec la REA. Méthode. Quatre dyades entraîneur-athlète, participant aux championnats de France de lutte, ont participé. Nous avons réalisé (1) des enregistrements audio-visuels des combats pour obtenir des traces de l’activité ; (2) des entretiens d’explicitation individuels pour caractériser le vécu de l’action. Les participants devaient choisir une situation de ce championnat où leur REA a été liée à leur performance. Les verbatims d’entretiens ont été catégorisés dans un tableau du vécu, puis nous avons pu trianguler les données des différentes méthodes. Résultats attendus. Nous nous attendons à ce que certaines CE, telles que l’identification et la gestion des émotions, influencent l’interaction entraîneur-athlète en compétition et in fine les performances. Par exemple, nous pensons que les entraîneurs cherchent à identifier les émotions de leurs athlètes pour les gérer si besoin, alors que les athlètes cherchent à identifier les réactions de leur entraîneur et leur approbation. Implications possibles. Les résultats obtenus vont enrichir les travaux concernant le développement des CE. Ils vont aussi permettre de proposer des pistes pour la formation des entraîneurs en lutte, en vue d’améliorer la qualité des REA.