« Les métamorphoses du quotidien dans la nouvelle contemporaine américaine »
Abstract
Les récits brefs fleurissent plus que jamais sur la scène littéraire
américaine, à tel point que l’on a pu parler ces dernières années d’une
renaissance du genre de la nouvelle dans la période contemporaine.
Les textes paraissent aussi bien dans des revues à large public comme
The New Yorker et The Quarterly, que dans des revues à diffusion plus
restreinte telles que Noon ou The Believer, pour n’en citer que quelquesunes. Nous présenterons ici un éventail de récits brefs, qui accordent
tous une place importante au quotidien, bien qu’ils adoptent chacun des
stratégies singulières en vue de sa représentation ou de sa défamiliarisation : «Real Estate» (1998) de Lorrie Moore, «We, Others» (2011)
de Stephen Millhauser, «Under No Moon» (1990) de Amy Hempel,
«Pulls » (2013) de Gary Lutz et «The Secret Life of Objects » (2012)
de Dawn Raffel. Dans ces récits, nous verrons comment le quotidien,
matériau privilégié de la fiction, se métamorphose jusqu’à expulser le
sujet de son ancrage familier, que ce sujet soit personnage, narrateur
ou lecteur.