“Dei patientia” and “gratia dux Britannie”. Formulas of devotion and unique titles in the reign of John III, duke of Brittany (1314 and 1339)
« Dei patientia » et « gratia dux Britannie ». Formules de dévotion et titulatures uniques sous le règne de Jean III, duc de Bretagne (1314 et 1339)
Abstract
Among the surviving acta for the dukes of Bretagne of the house of Dreux (1213-1341), we find two curiosities dating from the reign of John III (1312-1341): a text which starts by describing John as duke Dei patientia (‘by the patience/forebearance of God’), and another where Dei gratia (‘by the grace of God’) is used, both of which phrases are entirely novel, never having been used before by this duke or his predecessors. The charters are otherwise standard both in form and content. How do we explain these titles? The first case remains a mystery. In the second, there are three possible hypotheses: flattery of the beneficiary of the act; the customary practice of the clerk composing the act; or a straightforward error on his part. Whatever the explanation, these formulations remained isolated ocurrences until Duke John V (1399-1442) reused the Dei gratia formula in the years 1417-1418. This article is accompanied by an appendix containing transcriptions and translations evidencing the relevant acts.
Parmi les actes subsistants pour les ducs de Bretagne de la maison de Dreux (1213-1341) figurent deux curiosités, datant du règne de Jean III (1312-1341) : un texte au début duquel le duc s’intitule « Dei patientia » (« par la patience de Dieu »), dans l’un, et « gratia Dei » (« par la grâce de Dieu »), deux emplois tout à fait inusités chez lui ou ses prédécesseurs. Ces chartes sont par ailleurs classiques, tant dans la forme que dans le fond. Quelles raisons expliquent ces titulatures ? De fait, dans le premier cas, celle-ci reste un mystère. Dans le second cas, trois hypothèses sont possibles : la flatterie du bénéficiaire de l’acte, les habitudes du clerc rédacteur ou une erreur pure et simple de sa part. En tout état de cause, ces formulations sont demeurées des hapax – jusqu’à la reprise du Dei gratia par le duc Jean V (1399-1442) dans les années 1417-1418. Cet article s’accompagne des transcriptions et traductions des actes concernés, en annexes et à titre de preuves.
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