The Voice of Orpheus. Of music in Spanish Golden Age Poetry : Garcilaso de la Vega, Luis de León, Juan de la Cruz, Góngora
La voix d'Orphée, de la musique dans la poésie du siècle d'or espagnol: Garcilaso de la Vega, Luis de León, Jean de la Croix, Góngora
Résumé
In Golden Age Spain poetry and music were constantly associated in social practices. Like music, poetry was seldom published by print ; oral or manuscript publication were more usual as they suited its chosen public better. Song was thus a privileged publication method for poetry. Poets and musicians shared a concern for an effective pronuntiatio, meaning one that would act on the audience's affects, and based said effectiveness on respect for prosody and intonation. Poetry and music were taught for each other and through each other. They also shared a precise language, both in terms of different poetic-musical forms, as well as technical and expressive devices. Devices such as enjambment or antirhythmic sequence were described as rhythmic dissonance, and used by poets for expressive purposes in the same way as musicians used the processes known as madrigalisms.
Dans l'Espagne du siècle d'or, la poésie et la musique étaient constamment associées dans les pratiques sociales. Comme la musique, la poésie savante était rarement diffusée par voie imprimée et préférait la publication orale ou manuscrite, qui correspondait mieux au public qu'elle avait choisi. Le chant constituait donc une voie de publication privilégiée pour la poésie. Les poètes partageaient avec les musiciens le souci d'une pronuntiatio efficace - c'est-a-dire agissant sur les affects de l'auditoire -, et faisaient reposer cette efficacite sur le respect de la prosodie et sur l'intonation ; de cette recherche commune naîtra l’opéra. Poésie et musique s'enseignaient l'une pour l'autre et l'une par l'autre. Elles partageaient en outre un langage précis, aussi bien en ce qui concerne différentes formes poético-musicales, que des procédés techniques et des procédés expressifs. Des procédés comme l'enjambement ou la séquence antirythmique étaient décrits comme des dissonances rythmiques, et utilisés par les poètes à des fins expressives de la même façon que les musiciens utilisaient les procédés connus sous le nom de madrigalismes.